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Poitiers, ses hommes, ses femmes, ses habitants…des personnes qui acceptent le dialogue en priorité et la prise de vue ensuite. Voici quelques instants de vie, une image figée, une rencontre, un moment d’échange…
Vous êtes touriste ? Ben non ! Photographe et domicilié à Poitiers… comment leur dire que j’aime les gens ? Que j’aime leur regard, leur sourire, leur visage ?
Quand je les aborde, je perçois le plus souvent chez ces personnes leur surprise que je m’adresse à eux, puis vient ensuite leur envie de communiquer, le plus souvent de se raconter. Parfois je me fais prendre au jeu et ma demande de les photographier passe en second plan.
Les gens sont plus absorbés et intéressés par le dialogue qui s’instaure entre nous, que de leur posture vis-à-vis de l’objectif.
Ils me parlent… et restent naturels.
J’utilise mon écran LCD pour ne pas rompre le contact avec mon interlocuteur, je ne m’éloigne pas trop pour cadrer leur portrait, je conserve naturellement cette proximité, je participe volontiers au dialogue.
Peu soucieux de leur image, les personnes en général ne regardent pas le résultat de la prise de vue sur l’écran de mon appareil photo, se soucient très peu de l’objet de ma démarche, aucune suspicion…
Ils m’offrent un cadeau en quelque sorte.
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L'Œil de la photographie est un quotidien en ligne sur l'actualité de la photographie publié chaque jour en français et anglais et mis gratuitement à disposition.
Il propose des reportages, des sujets, des critiques d'expositions, livres photographiques, portfolios et ventes aux enchères autour de la photographie.
L'Œil de la Photographie figure parmi les médias de référence en France et à l'international. Il rassemble 250 000 visiteurs (Sûrement + actuellement) uniques par mois, répartis dans 177 pays différents.
Il a été créé en novembre 2013 par Jean-Jacques Naudet
(Un coup d'œil?)
https://loeildelaphotographie.com/fr/?s=Bernard+Larquier
Je réalise qu’il ne suffit pas de ré agencer mon univers familier ! Il faut aussi et surtout réorganiser ma pensée artistique. Réfléchir et faire le point sur l’évolution de ma pratique en tant que photographe. Analyser et remettre en cause ma méthode, mon organisation, reconsidérer le procédé que j’utilise pour créer et évaluer mon travail.
Mes photos finies, achevées comme je le conçois actuellement, sont-elles les bonnes ?
Dans mes archives photographiques, du moins celles que j’ai encore conservées, n’existe-t-il pas des photos plus intéressantes que certaines photos que j’ai retenues ?
L’intérêt de ces photos soi-disant ratées n’est-il pas un éclairage opportun pour le regardeur, la réponse à ses interrogations sur l’aménagement des scènes, l’explication aux mouvements mystérieux de mes personnages et de certains objets ?
Dévoiler enfin les coulisses de la prise de vue, lever le voile sur le secret, le subterfuge de la composition.
BOUM ! … CECI N’EST PAS UN CHAMPIGNON !
Je tiens à préciser que l’escargot sur l’image n’a subi aucune violence, si ce
n’est un brusque déplacement véloce de quelques centimètres
inhabituel pour ce gastéropode. Après ce voyage inopiné il a été
replacé dans son biotope naturel… Quand au pauvre légume, il a fini
hélas en purée dans mon assiette.
Qu’est-ce qu’une image « Iconique »
De nombreuses définitions dans l’édition et sur internet sont proposées et nous donnent des exemples de photos qui restent liées à notre histoire, on les repère partout, notre œil les reconnaît, elles nous sont familières.
Ces photos suscitent des émotions, dégagent une puissance mobilisatrice, parfois de la violence, mais restent avant tout un symbole universel.
Je n’aurai pas l’outrecuidance à comparer mes propres images à ces photos emblématiques et mythiques de notre patrimoine
L’ultime comparaison se trouve en toute modestie dans l’aboutissement, le choix final d’une photo que j’estime réussie, par l’esthétisme qu’elle dégage et par l’harmonie de sa composition. Mais il me semble que le photographe que je suis est sans cesse à la recherche d’une photo idéalisée… Chimère !
M’interroger sur ma pratique photographique devrait me permettre de prendre une autre direction dans mes actions et mon raisonnement.
En toute sincérité et honnêteté, mes compositions scéniques ne s’accomplissaient presque toujours que dans l’urgence, sans écrit de scénario, sans note, sans dessin préalable, rien que des idées qui me venaient, que je réalisais, assemblées parfois avec beaucoup de minuties et qui donnaient parfois un résultat satisfaisant.
Ma volonté était de produire des photos étonnantes, complexes, au procédé d’élaboration imperceptible. Je m’évertuais à dissimuler les imperfections inhérentes au montage. Je jouais avec la lumière, me confinant dans l’obscurité de mon local studio, utilisant la pose longue de mon appareil photo, j’apprenais à maîtriser l’ombre et la lumière.
Mon objectif suprême était de prodiguer à mes personnages, aux objets, un mouvement, une animation perceptible sur la photo.
Créer un déplacement, produire la mobilité d’un objet imagé par un trait de mouvement comme dans une bande dessinée ou un dessin, pour créer du dynamisme.
Cet effet d’oscillation était obtenu grâce à quelques bricolages saugrenus, cocasses et inventifs que je réalisais dans mon petit atelier de fortune.
BANG !... Mon aversion de l’arme à feu date de mon service
militaire, cette arme est fort heureusement factice. La déflagration et la
trainée de poudre visible entre le canon et le projectile sont obtenues
par ce qu’on appelle en photographie « un flou de mouvement ».
L’arme de poing m’a été très généreusement prêtée par Thomas,
ramenée d’un voyage aux Etats Unis et plus précisément de
Monument Valley quand il était plus jeune. L’objet de souvenir a été
restitué en bon état à son propriétaire.
J’étais en quête de petits ustensiles agrémentant mon décor, je chinais dans les magasins à deux balles, j’accumulais toutes sortes de fournitures de bureau, crayons, équerres, punaises… J’amoncelais des trucs et des machins comme si j’organisais un vide-greniers.
Puis vint la frénésie de la fabrication d’objets et de personnages en papier mâché… Trop de travail !
Pour rendre plus « vivants » mes personnages, pour donner de la magie à mes photos, mon idée était de mettre mes bonshommes en apesanteur suspendus à un fil de canne à pêche.
Bref ! Je me laisse submerger dans des imbroglios de problèmes de logistique, de difficultés techniques, de bricolage en tout genre.
Comment revenir à l’essentiel, c'est-à-dire construire et organiser une pensée qui mène à la création ? Organiser enfin une méthode pour aboutir à un résultat réfléchi, considéré, enrichi de mes expériences photographiques dans mon petit studio.
Cela peut commencer par une prise de note de ces inspirations, tenir un cahier, dessiner, écrire ces idées indubitablement volatiles et puis observer autour de soi, extérioriser le regard, éviter de marcher en regardant uniquement ses chaussures.
Et prendre son temps !
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Article du 2 Juillet 2022
https://loeildelaphotographie.com/fr/bernard-larquier/
Les journées ressemblent à nos nuits, silencieuses, désertes, mystérieuses. À Poitiers, la ville s’apparente à un dimanche austère d’une petite bourgade reculée de la France profonde. C’est le printemps ! La faune et la flore sortent de leur somnolence hivernale pour reprendre leur activité en toute sérénité.
Rester à l’intérieur nous semblait la seule issue de survie, c'est le confinement…
L’imagination et la création sont le moyen le plus évident pour sortir de cette contrainte de réclusion.
« Equilibrisme est une série de photos oniriques qui relatent les déambulations en apesanteur d’un pantin de bois articulé que j’ai nommé « Adonis ». Ce sont des récits, une mise en scène, un décor qui ont pour vocation de révéler un monde idéalisé, jouant avec les contrastes du noir et blanc et de la lumière. Ces images jouent avec l’imagination du regardeur pour déclencher un questionnement sur le monde, l’inviter à réintégrer l’univers de son enfance, l’amener à revisiter un rêve impromptu. "
Mener la danse
« Etre à la barre ; tenir les ficelles ; tenir les rênes ; diriger une action collective ; être le leader ; faire la pluie et le beau temps ; être à la tête de ceux qui dansent ; entraîner les autres ; prendre l'initiative et la direction d'un mouvement ; diriger ; contrôler ; décider »
Passer comme une lettre à la poste
« Passer très facilement ; passer sans incident ; passer naturellement ; traverser sans difficulté ; faire une action sans que les problèmes attendus ne surviennent »
Sur la corde raide
« Dans une situation instable ; dans une situation dangereuse ; dans une situation critique ; dans une situation susceptible de mal se terminer ; sur la brèche ; au bord du gouffre ; à l'orée »
Prendre ses jambes à son cou
« Courir très vite ; s'enfuir ; se sauver le plus rapidement possible ; partir ; s'enfuir précipitamment »
Perdre le contrôle
« Ne plus rien contrôler ; perdre la tête ; perdre son sang-froid ; perdre son calme ; devenir incontrôlable ; échapper à tout contrôle »
Tomber de haut
« Etre ébahi ; être stupéfait ; subir une désillusion »
Sauter le pas
« Se décider à faire une chose ou prendre un parti hasardeux, après avoir longtemps hésité. »
Ce n’est pas dans les clous
« Sortir des limites de ce qui est attendu ; ne pas respecter ce qui est imposé »
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FINISSEZ D'ENTRER!
Les articles qui suivent, relatent un instant de vie recueillie auprès de femmes et d’hommes sur leur lieu de travail. Ces personnes sont paysan, tapissière, horloger, luthier, métallurgiste, boulangère.…
J’ai voulu partager avec eux un moment de leur existence, comme cela, sans savoir où cela allait me conduire. Mon souci n’était sûrement pas de réaliser un reportage basique sur l’artisanat.
Mes photos sont un témoignage visuel de ces rencontres et les mots qui les accompagnent soulignent mon attachement fondamental et prioritaire à la relation humaine
Rendez-vous photographique aussi sur…
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